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2) Le lit des cours d’eau creusés au fil des millénaires
A la fin du crétacé inférieur, la mer se retire définitivement de la Lorraine : Il faut alors imaginer autour de nous un vaste paysage tropical, humide, des forêts denses et une végétation luxuriante. C’est alors que la Saônelle apparaît. Au fil des millénaires, cette rivière va frotter les roches calcaires, si infiltrer. Il est tout à fait probable que l’eau ne coulait pas en surface à cette époque, tout comme aujourd’hui la Maldite qui traverse le plateau calcaire oxfordien de Grand, ou encore que l’eau simplement en s’infiltrant a fissuré et dégradé la roche. Cependant, on peut être certain que l’eau a largement accélérée l’érosion de l’affleurement calcaire. Le massif carbonaté s’est dégradé, sédimenté et emporté par l’écoulement de l’eau. La Saônelle creuse petit à petit son lit, si bien qu’elle finit par atteindre la couche de marne, composée essentiellement et équitablement de calcaire et d’argile. L’érosion s’est alors poursuivie, l’argile est imperméable mais son mélange avec le calcaire facilite le déplacement des fragments de roches. La Saônelle poursuit son infiltration, son implacable processus de dégradation. Si bien que l’eau finit par découvrir la couche argileuse. Celle-ci étant imperméable, l’eau ne s’infiltre plus. On peut penser que ce phénomène entraine un débit un peu plus important de la rivière. L’érosion n’a alors plus lieu que par frottement, elle est ralentit. Aujourd’hui, la Saônelle surgit dans les bois de Prez-sous-Lafauche (haute marne), s’écoule sur quelques dizaines de kilomètres avant de se jeter dans la Meuse aux environs de Coussey.

En se rendant sur place, on peut observer le paysage forgé par l’érosion. Sur plusieurs kilomètres, notamment entre Liffol-le-Grand et Midrevaux, la route suit longe le lit de la Saônelle. On rencontre alors ce type de point de vue, entre deux collines. Le cours d’eau a dessiné une plaine, entourée par ce qui reste du plateau calcaire et de la couche de marne. A proximité directe du ruisseau, on peut observer de larges flaques d’eau en surface, témoin d’un sol imperméable (l’argile). On peut songer qu’il existe d’autres processus similaires dans notre région, comme le lit de la Meuse entre Coussey et Vaucouleurs, ou à certains endroits le profil géologique est étonnamment semblable à celui étudié ci-dessus.
Cet exemple local concret montre l’action agressive de l’eau sur le calcaire. L’érosion dessine les paysages au fil des temps. Par exemple, c’est un processus similaire à celui évoqué ci-dessus mais à plus grande échelle qui a crée la vallée du Rhône.
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