4)   La dureté de l’eau dans la vie courante 

Ainsi, la dureté constitue un facteur primordial de la qualité de l’eau potable. Une eau trop douce ou une eau trop dure sont indésirables aux plans sanitaire et technique.                                                                                         
 En effet les ions Mg²⁺ et Ca²⁺ sont bénéfiques pour la santé. On sait que le calcium est indispensable à une croissance saine, qu’il lutte contre l’hypertension et l’obésité. Le magnésium quant à lui est impliqué dans la minéralisation des os, la contraction des muscles et dans quelques 300 réactions enzymatiques. Il est donc conseillé de boire une eau fortement minéralisée afin d’éviter différents désordres dans l’organisme. (Dans certaines régions l’eau du robinet convient parfaitement). L’eau dure agresse cependant les cheveux et la peau. 
        Une dureté trop élevée a également des désavantages sur la vie quotidienne. Elle peut donner un goût désagréable à l’eau, mais surtout endommager les appareils ménagers (lave vaisselle, machine à laver), et contrarier les habitudes quotidiennes (cuisson). Il laisse des traces de tartre dans les casseroles par exemple ou encore entartre les machines à laver (linge dur, tuyaux bouchés). 80% de la France est touchée par le calcaire.
         Des solutions existent pour lutter contre une eau excessivement dure. Par exemple il est recommandé de ne pas trop chauffer l’eau (60°C), ou d’utiliser du jus de citron pour éliminer le tartre (l’acide attaque le calcaire). Il existe des adoucisseurs d’eau qui permettent de diminuer significativement la dureté de l’eau (différents principes existent. Le premier consiste à échanger les ions Ca²⁺ et Mg²⁺ contre un 2 ions Na⁺. L’eau est alors plus salée. Le second consiste à capter les ions responsables de la dureté par électrolyse (anode qui attire les ions).  
            Afin de toujours avoir une eau potable de qualité en France, il est nécessaire de contrôler et de préserver notre environnement, la source même de l’eau de notre robinet. Par exemple, avant d’être pompée par le syndicat des eaux de la Manoise, l’eau du Cul du Cerf est minutieusement contrôlée, pour écarter tous risques sur la santé humaine. Les analyses sont menées sur la dureté de l’eau, sur la concentration de certaines substances toxiques (arsenic, pesticides, nitrates) ou encore la concentration bactériologique. Dans les Vosges, l’eau destinée à la consommation domestique est essentiellement issue de nappes phréatiques, ce qui diminue le risque de contamination par le milieu extérieur. Cependant l’infiltration de l’eau au travers du calcaire dans notre région nous invite à la plus grande prudence. Nous avons-nous même décelé une tâche suspecte de pollution dans le site pourtant protégé du Cul du Cerf, à proximité de la source. Malheureusement, le manque de moyen pour analyser cette anomalie ne nous permet pas définir l’origine de la pollution (peut-être simplement d’origine organique). En effet ni la texture ni l’odeur de l’échantillon prélevé sur le site ne permettent de formuler une quelconque hypothèse.


Pollution d’origine indéterminée à proximité de la source de la Manoise au Cul du Cerf à